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Woustviller

Son histoire

De 1789 à nos jours :

En 1790, ont été construites les Faïenceries de Sarreguemines, et vers 1860, la fabrique de carrelage, la tuilerie et la briqueterie ainsi que la fabrique de coffres-forts.
De nombreuses personnes du village y ont trouvé un emploi.

En 1844, Woustviller compte 600 habitants.
Une école de filles fréquentée par 45 filles, et une école de garçons fréquentée par 52 garçons.
(94 maisons, 40 granges, 3 fermes, 43 chevaux).

En 1861, Woustviller compte 618 habitants.
Sexe masculin : 190 garçons, 99 hommes mariés, 12 veufs.
Sexe féminin : 193 filles, 99 femmes mariées, 25 veuves.

En 1871, Woustviller compte 587 habitants.
564 catholiques, 14 protestants, 7 juifs et 2 autres confessions, dont :
– 295 du sexe masculin
– 292 du sexe féminin
(108 maisons avec 124 familles, 174 chevaux, 229 bovins, 240 moutons, 118 cochons).

En 1885, Monsieur Edouard DE JAUNEZ, Directeur de la fabrique Cerabati à Sarreguemines fit construire la ferme de Woustviller avec une distillerie d’eau-de-vie de pommes de terre, ce fut la première industrie dans la commune, et beaucoup de femmes trouvèrent un emploi journalier.

En 1889, il construit la ferme du Chambourg, domaine de 110 hectares, et dont la commune est propriétaire depuis 1970, par acquisitions successives, et où les habitants trouvaient des emplois de journaliers.

En 1870, Woustviller ne compte plus que 587 habitants, suite à l’annexion de la Lorraine à l’Allemagne, un grand nombre de familles est parti s’installer en France et en Amérique. Il ne restait plus que 459 habitants en 1916.

L’église

En 1789, c’était un petit village de 365 habitants avec 70 maisons constatées sur les plans du cadastre, établi en 1807, situé sur la Grande route royale (R.N.74), et qui ne s’était guère développé durant 170 ans.

En 1959, Woustviller compte 536 habitants alors que les communes limitrophes Hambach – Hundling – Neufgrange, qui avaient été desservies par les lignes de chemin de fer en 1872, pouvaient mieux se développer.

Les équipements existants étaient une petite église ou chapelle avec la maison du curé, entourée d’un cimetière, bâtiment qui existait en 1665 après la guerre de Trente Ans. Une maison d’école des filles située à côté de l’église, construite après 1789.
Une maison d’école des garçons située en face de la mairie, construite après 1789. L’église ou chapelle étant vétuste, une nouvelle église fut construite.

En 1807, la paroisse de Woustviller a été créée, et le 27 octobre 1807 a eu lieu la bénédiction, et la pose de la première pierre de l’église, par Monsieur Pernet, curé de Sarreguemines, et Monsieur Schmitt Mathieu, Maire de la commune.

Le 2 août 1808 a lieu la bénédiction de la nouvelle église avec l’intronisation de St. Jean Baptiste, patron de la paroisse, en présence de Monsieur Jean-Georges Hinsberger, curé et de Monsieur Jacques Flauder, maire de Woustviller.

L’évacuation

Le premier septembre 1939, à la déclaration de la guerre, à 15 heures, les cloches retentirent et sonnèrent le départ de la population. Laissant sur place le bétail et tous les biens, n’emportant que la valise, la population fut évacuée à Abzac, en Charente.

Le 15 septembre 1940, la population fut rapatriée par les autorités allemandes.
Au retour, les gens trouvèrent leurs maisons et le clocher de l’église fortement endommagés, le mobilier était pillé.
Le village avait été partiellement reconstruit par les allemands de 1941 à 1943.

La libération

Le 10 novembre 1944, le village fut bombardé par l’artillerie américaine, les ponts furent détruits, les routes coupées, les maisons fortement endommagées, le clocher de l’église à nouveau détruit.
La commune a été libérée par l’armée américaine.

Le village avait été sinistré à 70 %. Il a été reconstruit par le ministère de la Reconstruction et de l’Urbanisme dans les années 1945 à 1959.

14 jeunes gens du village avaient trouvé la mort au cours de cette deuxième guerre mondiale.

La Mairie-Ecole

Le 14 Septembre 1862, après une mise en demeure par le Sous-Préfet, le Conseil Municipal sous la présidence du Maire Fiack Florent décida la construction d’une maison d’école derrière le bâtiment de l’école des filles, situé entre l’église et le lavoir.

Le 27 mars 1864, vu l’opposition du préfet contre cet emplacement, décide l’acquisition des terrains appartenant à Monsieur Grandiean et Monsieur Reinhart, pour 1 500,00 Frs.

Le 15 mai 1864, le Conseil Municipal demande l’autorisation de vendre les anciennes maisons d’école pour 1 400,00 Francs.

Le 14 mai 1865, le Conseil Municipal est informé par Monsieur le Maire Fiack Florent d’une dépêche du Préfet qui insiste auprès du Conseil pour la construction de la nouvelle école, vu l’état insalubre de l’ancienne. Le Conseil, après avoir délibéré mûrement, décide la construction pour le 22 899,00 Francs.

Le 18 Septembre 1866, la réception de l’école est prononcée, et l’école est mise en service.

Le blason

Le pal et les roses rappellent les anciens seigneurs, comtes de la Leyen et de Bliescastel, propriétaire du territoire de la commune. Les trois losanges bleus symbolisent les trois villages détruits pendant la guerre de Trente Ans qui s’élevaient sur le ban actuel de Woustviller: Hildemannsweiller, Bergweiller et Brühl.

Les trois villages furent entièrement détruits pendant la guerre de Trente Ans, sous le règne de Louis XIII, entre 1617 et 1647.
En 1598, avant la guerre de Trente Ans, il y avait 25 familles, environ 150 habitants.
En 1665, après la guerre de Trente Ans, il fut constater qu’il n’y avait plus d’habitant, tout fut détruit, il ne restait que l’église et la maison du curé.
En 1685, le village comptait à nouveau 10 familles, environ 60 habitants.
En 1698, le village comptait 25 familles, environ 150 habitants.
Entre 1700 et 1789, de nombreuses familles sont venues s’installer dans la commune venant des pays germaniques. Woustviller compte à la Révolution 365 habitants.

Les Noms de Famille

Les noms des familles qui vivaient déjà à Woustviller entre 1685 et 1789
(Trouvés dans les archives de la préfecture)

 Klein  Martzel  Feld  Lang  Simon
 Thiel  Gottzling  Siebert  Theobald  Stockoff
 Reinhart  Wilhelmy  Chaterin  Bohm  Kihl
 Mourer  Guillion  Reinert  Kneip  Klause
 Rodé  Ackermann  Kessler  Landfried  Koenigsecker
 Leonard  Piro  Ritgen  Grefsel  Magret
 Brach  Demoulin  Lauer  Hold  Bruch
 Gross  Philippe  Laboureur  Schmitt  Duppon

Après la guerre de Trente Ans, de 1685 à 1789, l’activité principale des habitants du village était l’agriculture et l’artisanat.

Dans les registres d’état-civil, on relève les professions suivantes : laboureur, forgeron, meunier, maçon-charpentier, bûcheron, tisserand, vannier, potier, etc. De nombreuses femmes travaillaient à domicile et confectionnaient des chapeaux en palmier pour le compte d’une usine de Sarre-Union.
Un grand nombre d’hommes était tisserand en soie, et travaillait pour des fabriques de Sarreguemines et Puttelange.

Les recherches de nos Historiens

On a trouvé le fragment d’une petite statue en calcaire représentant une femme dont seule la jambe droite était conservée au lieu-dit Wackesbal, au sud de la voie romaine conduisant sur la hauteur. Sur la base de la pierre figuraient les lettres : PIC – VV (Kraus, p.1046).

Au lieu-dit lm Brühl, on a trouvé des vestiges de constructions romaines (Reichsland, p.138).
Sur le ban actuel de Woustviller, s’élevaient autrefois les 3 localités : Hildemannsweiler, Wilre ou Hangweiler, Berg ou Bergweiler et Brühl.
Hildemannsweiler, Wilre ou Hangweiler était situé au sud-ouest entre la route nationale N.74 et le ruisseau de Woustviller, sur le côté gauche en allant de Woustviller ErnestAl- ler. Les lieux-dits Hanweiler Ackerfeld, Hanweiler Garten et Hanweiler Wies rappellent encore ce hameau disparu. Wilre et Hildemannsweiler sont mentionnés le 11.04.1179, dans
la confirmation des biens de l’abbaye de Wadgasse par le pape Alexandre Wilre, qui avait appartenu à Guntramus et son frère, situé dans le domaine des forêts et terrains de l’Abero et Hildemannsweiler, qu’avait été propriété de Henri de Nussweiler, de Gernaldus et de ses héritiers Giselbert et frères (Tritz, p28).

Berg ou Bergweiler, au nord-ouest de Woustviller, sur la hauteur vers Ernestviller (village construit en 1603 sur le ban désert de Reinholdsbronn) a dû être complètement détruit, en 1405, pendant la Campagne des Messins contre Puttelange.

Brühl, ce village qui a partagé en 1405, le sort des 2 hameaux Wilre et Berg, a dû être situé à l’est entre le ruisseau de Woustviller, la route Nationale N.74 et le chemin de Woustviller-Welferding. Les lieux-dits Brühl, Kapellenbruhl, Wasbruhlberg, Wasbruhlwies, Wasbruhlwald indiquent l’emplacement de ce village. A ce lieu-dit Brühl, s’élevait un villa rustica ; on y a trouvé des ustensiles de ménage, ainsi qu’un tumulus (Linckenheld, p.35 et 154).

L’abbaye de Wadgasse qui possédait des biens dans ces 3 hameaux, avait échangé, en 1232, certains de ces biens avec le comte Henri de Blieskastel et son épouse, contre le patronage et les dimes de Puttelange (Trio, p.33).

En octobre 1393, Catherine de Gerspach et son époux de Sarreguemines firent don de terres labourables situées au ban de Woustviller, à l’abbaye de Wadgasse.

Le 30.01.1599, alise Simon, accusée d’avoir déterré un enfant au cimetière pour en faire de l’onguent, de détruire les récoltes et de faire mourir les bêtes, fut étranglée, puis brûlée dans une hutte de paille, ainsi que Eve Meyer, en présence du bailli de Blieskastel, du Maire et des 7 échevins de la Cour de Welferding.

Trois autres femmes, Wölfel, Engel Wolfen de Woustviller et Catherine Fensener de Welferding ont probablement subi le même sort après une interrogation du notaire Gallus Tuschelin de Deux-Ponts. Les accusateurs, les habitants de

Woustviller, durent supporter les frais du procès, vu la pauvreté des condamnées. (H. Hiegel, le baillage, p.204).

Pendant la guerre de Trente Ans ; ces 3 localités furent détruites, excepté l’église et la cure. Elles sont mentionnées en 1665, « Rien debout que l’église et la maison du curé ». (Arch. dép. Nancy, série B 9272).
Woustviller fit partie du comté de Blieskastel (voir Welferding).

Le village actuel, Wustweiler-Woustviller, c’est-à-dire village placé dans un terrain inculte (ravagé), fut construit vers la fin du 17e siècle sur les ruines dont les confins vacants lui furent attribués ; en 1720, le village est encore appelé Hildemannsweiler (Speyer, Kreis- archiv). fut cédé par le comte von der Leyen à la France (traités du 27.09.1781 et 18.12.1782) et incorporé à la baronnie de Welferding.

Culte catholique
Au spirituel, le village était divisé en deux parties, l’une fut desservie par le curé de Welferding, l’autre par celui de Roth, Paroisse en 1802. L’ancienne chapelle a été rebâtie et agrandie en église en 1808.

Woustviller
En 1790, Woustviller est commune du canton de Sarreguemines ; à 5 km de la gare de Hundling ; à 7,100 km de Sarreguemines ; à 70 km de Metz.

Les noms à travers l’histoire :
• 1179 Hildemannsweiler
• 1232 Hangweiller, Wilre, Bergweiler
• 1570 Weiler
• 1606 Woustviller
• 1720 Hildemannsweiler, Wutzveiller
• 1871 Wustveiler
• 1918 Woustviller

Nouveau Clocher

Suite à une réunion publique de la population, le Conseil de fabrique et le Conseil municipal, ont décidé au cours de la séance du 19 janvier 1950 de créer un comité pour la construction du clocher.

Grâce à l’aide de gens bénévoles, les matériaux de construction ont été récupérés : les moellons et pierres provenaient de l’ancienne mairie de Sarreguemines, le fer à béton avait été récupéré aux usines de Bataville.

En février 1950, avaient été entrepris les travaux de terrassement sous la direction de GROSS Joseph, entrepreneur; le gros-œuvre était terminé en octobre 1950.
Puis les travaux furent interrompus jusqu’en août 1953 où le Conseil Municipal décida de terminer les travaux de charpente et de couverture ainsi que de l’acquisition d’une horloge.

Réquisition des Cloches

La guerre de 1914-1918 n’a pas épargné les cloches de l’église. Elles furent réquisitionnées par l’état allemand, et transportées dans les usines à obus. En 1923, la paroisse a fait fondre de nouvelles cloches.